De l’ignorance à la pleine conscience : les 5 niveaux d’éveil de l’esprit

A ce premier niveau, l’être humain n’a pas conscience de son esprit. Il ne sait pas d’où il vient, comment il est arrivé ici, où il va. Il n’a aucune idée de ce que signifie la vie. Comme un corps sans âme, il suit les schémas sociaux sans aucune réflexion ni remise en question. C’est une phase qui ressemble à un sommeil profond.

Dans ce cas, l’homme est extrêmement lié aux questions matérielles et, lorsqu’il regarde l’autre, il le voit comme un adversaire, comme un obstacle à surmonter pour atteindre les objectifs liés au matériel. Par conséquent, le bonheur à ce stade est directement lié à des facteurs externes, à « l’avoir ». Lorsqu’il n’est pas en mesure d’atteindre les objectifs, l’esprit choisit d’assumer alors le rôle de victime.

Les émotions dominent la raison et empêchent l’être à ce niveau d’éveil de faire l’expérience de la vraie réalité du monde qui l’entoure. Mais l’éveil commence à partir du moment où cet être, après avoir traversé des phases liées à la survie, à la sécurité, au plaisir charnel et matériel, commence à réaliser que de telles réalisations ne sont pas suffisantes et commence à s’interroger sur le sens réel de l’existence.

La perception qu’il y a quelque chose de plus grand que les défis, les distractions et les tentations qui existent dans le monde matériel est le signe que l’éveil a enfin commencé. Cette phase peut être très douloureuse car elle déclenche un sentiment de frustration envers le monde et même des symptômes de dépression.

C’est la seconde phase pour passer de l’ignorance à la pleine conscience.

À ce stade de l’éveil, l’esprit interroge le monde qui l’entoure. Autrefois complètement dominé par le monde matériel, il perçoit aujourd’hui ce type de vie comme une réalité sans lien réel, sans valeur. Les règles sociales et toutes les croyances existantes perdent leur sens et la recherche de réponses, de connaissance de soi, devient une priorité.

Dans cette phase, l’être humain cherche à mieux comprendre le monde dans lequel il évolue. Il se sent perdu, confus et a toujours tendance à blâmer l’autre pour ses problèmes, causés par ses propres décisions et actions : que ce soit la famille, les amis ou les institutions. Comme il a cessé d’être un simple spectateur et a commencé à s’interroger, ici l’esprit abandonne le rôle de victime et en assume un autre, de survivant, au milieu d’un monde plein (à ses yeux) d’injustices.

Même en ayant acquis le pouvoir de questionnement, l’être humain n’est pas encore totalement libéré, à ce stade, du pouvoir d’influence de certaines croyances limitantes et encore moins de l’approbation sociale de ses actions. Il tente ainsi de s’adapter aux règles et aux normes fixées.

Ce niveau d’éveil peut être compris comme le début de la conscience réelle de la transformation spirituelle. Au cours de ce processus de connaissance de soi, l’être humain cherche à s’isoler pour « entendre » ce que son âme dit plus clairement. Il y a alors une rupture avec les valeurs préétablies par la société.

C’est comme si le bandeau sur ses yeux avait été enlevé, et que le monde, une fois rempli de cendres, avait enfin des contours plus colorés. L’apprentissage de cette phase se caractérise par le rassemblement de sentiments contradictoires, de soulagement et d’angoisse.

Ce niveau est caractérisé par un duel entre les vices du monde physique et les valeurs du monde spirituel. Le détachement se produit par la conscience de l’éveil spirituel, la conscience de l’existence de la lumière immatérielle. Les valeurs apprises sont perfectionnées et la vie est valorisée dans sa globalité. Il n’y a plus de place pour les blessures ou toute sorte de douleur, seulement de l’intérêt pour l’évolution spirituelle.

L’énergie négative est libérée et l’être fait l’expérience de la paix. Tout doute ou toute souffrance vécus sur les trois niveaux précédents sont dissipés par la certitude de la foi, de l’existence d’une puissance supérieure. Il n’y a plus de place pour le ressentiment, la haine, les sentiments inférieurs. À ce stade, l’être fait l’expérience de l’union de son esprit avec les niveaux supérieurs.

Le niveau cinq marque le début du Nirvana. Les âmes ne ressentent ni chagrin ni ressentiment et sont guidées par l’inspiration et non plus par l’émotion. C’est la récupération de la véritable identité de l’infini, de l’être divin. À ce stade, l’être humain dépasse les limites de la matière et se reconnecte avec l’univers. C’est la rencontre véritable et littérale avec Dieu.