Développer sa vie spirituelle
Bien que nous vivions une époque d’informations plus rapide où l’on accède matériellement à des événements sur toute la terre, nous sommes en même temps aussi plus dociles à se laissé embarquer dans les différents rêves de tout un chacun. Dans cet enjeu d’ouverture au monde, plébiscité par un grand nombre qui souhaite aussi quelque part briser son cercle restreint d’interactions, nous créons quelque part l’image d’un soi digital.
Depuis enfant d’ailleurs, nous nous créeons plusieurs personnages avec lesquels jouer, source de notre inspiration créative en tant qu’esprit. Mais par le même coup, nous affirmons à l’extérieur les parts intimes de notre être sous formes de nuances avec lesquelles nous entrons nous-même en interactions pour nous connaître et pour nous développer.
La vie spirituelle en développement, c’est-à-dire l’interméditation de ces nuances constituent une trame évolutive naturelle mais qui appelle à de la prudence, de la tempérance et un juste équilibre.
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Développer sa vie spirituelle c’est d’abord mieux entrer en interaction avec nos différents héritages
Développer sa vie spirituelle c’est d’abord mieux entrer en interaction avec nos différents héritages puisque nous naissons dans une famille, une ville, une région, un pays qui est déjà porteur de valeurs et de cultures. Il y a alors un intervalle par lequel nous sommes déjà ancrés en tant qu’âme et qui développe aussi notre vie spirituelle.
Il existe deux voies de compréhensions concernant cela, le fait de rejeter notre héritage ou celui de l’accueillir. Bien que nous soyons développés et mis en évolution, parfois des aspects en constructions viennent nous ramener à l’essence aussi de notre nature collective en tant qu’individu. Nous ne pourrions tout simplement pas émerger et vivre seul puisque nous interdépendons de ces richesses. Même s’il y a un héritage collectif, substrats par lesquels nous nous développons, nous ressentons intimement l’importance à mieux les connaître pour en user ou non. Nous souhaitons naturellement nous aussi participer au fait de développer certains fruits et certaines fleurs qui sont en nous à notre tour et ceci constitue déjà un sens de vivre naturel, je le rappelle, qui détient parfois les clefs de notre présence dès l’instant que l’on cesse de se penser séparé des autres.
Il y a une sagesse profonde qui se développe au cœur de nos vies sans pour autant nous enfermer car nous avons le choix conscient et arbitré librement de décider de porter ces semences ou non à éclosion.
Mais le centre d’une âme sait et perçoit déjà qu’il sommeille en nous une singularité dont toutes et tous en sont dotés sans pour autant pouvoir en connaître toute l’étendue. C’est alors qu’intervient l’amour qui cimente littéralement ces différents fluides spirituels par lesquels nous assistons l’épanouissement de la vie.
Il y a ainsi des valeurs profondes des cultures logées au centre de l’âme qui nous soutiennent et nous permettent déjà de nous épanouir tous ensemble. Ces semences profondes, que l’on redécouvre en passant au tamis nos expériences de vies sont autant de possibilités que de restrictions. Elles ne dépendent quelque part que de notre ancrage en ce monde, de notre mise en application et de notre savoir intime, développé par différents savoir-faire.
Dans cette mesure, un boulanger peut comprendre assez simplement un autre artisan, un moine chrétien comprendre un moine bouddhiste, car plus que de cohabiter nous sommes amenés à nous comprendre les uns et les autres au-delà de nos clivages culturels et sociétaux. Il n’y a ainsi pas une seule manière d’exprimer son humanité mais une multitude. Il n’y a pas plusieurs façons de vivre l’amour mais une seule bien que nous pouvons développer cette expression dans nos multitudes naturelles.
Faire le choix conscient de nous développer aussi dans la vie spirituelle c’est quelque part accepter de nous laissé surprendre par les autres, de nous laissé aussi submerger de l’intensité de vivre de nos proches, tout en nous gardant aussi de se laissé embarquer dans les différents drames humains car cela peut véritablement saper notre propre développement. On ne se développe pas seul, ni même uniquement avec notre prochain. C’est en cela que vivre notre spiritualité doit se conjuguer nécessairement avec cette intelligence intime de l’amour, du cœur, qui accepte la part de mystère qui existe en chacun de nous. Il y a ainsi des fondations universelles à re-découvrir, à savoir discerner, à connaître. C’est en ce sens que, bien qu’il y est multitude d’enseignements, tout ceux-ci convergent, se soutiennent et s’épanouissent ensemble. On ne peut saisir dans son entièreté cela si nous ne nous en disposons pas savamment, avec pudeur de ne pas savoir parfois et avec l’intime conviction que rien ne peut nous enfermer hormis nos propres difficultés à raisonner vertueusement.
L’importance même de la vie spirituelle c’est aussi dans la religion que l’on en retrouve ces fondamentaux. Mais aussi dans l’art, dans les métiers, en bref dans tout ce qui constitue le vivre ensemble.
Peut être est-ce cela la clef qui manque concrètement, dont nous n’avons peut-être pas assez observé la force de cette matière subtile, celle qui s’exprime déjà depuis l’existence de la vie.
Une vie spirituelle épanouie c’est un chemin de guérison pour soi et pour les autres, c’est aussi un chemin de pardon et de réconciliations, c’est à son tour une voie par laquelle nous sommes touchés sans trop savoir pourquoi.
Mais il y a deux manières d’opérer notre ouverture à soi et aux autres. La première est celle du combat, la seconde celle de la douceur. La première nous exhorte à ne considérer que notre point de vue, la seconde à laissé agir les points de vue des autres. La première invite à l’exclusion, la seconde à l’inclusion. La première à l’anéantissement progressif de ce qui est différent, la seconde aux partages de ces différences.
Pour conclure, j’aimerais vous amener à mieux reconsidérer notre présence en ce monde fait de savoirs et d’illusions. Je souhaiterais vous proposer à revenir le plus souvent qu’il est possible à ce cœur conscient qui, sans jugements, sait ce dont il est en connaissance et sait aussi ce dont il ne sait pas. En toute simplicité, c’est un simple appel de curiosité enfantine, une des visions de l’esprit que nous sommes qui accepte son erreur à ne parfois pas bien discerner avec lucidité les existences des autres ni même ce qui habite vraiment le cœur d’un être. Je vous remercie pour votre lecture et vous souhaite d’entrer à votre tour dans votre espace créatif intime, ouvert aux autres et à vous-même.
MDS
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