Être sorcier et sorcière en 2023
La pratique de la sorcellerie gagne de plus en plus le cœur de la population. Effet de mode ou une peur amoindrie de dévoiler aux yeux du monde sa spiritualité, la toile et les librairies comptent de plus en plus de sources diverses, qu’elles soient théoriques ou pratiques et les réseaux sociaux voient les comptes et groupes liés à l’ésotérisme augmenter de jour en jour. Le mot sorcier et sorcière en 2023 reste pourtant flou et nébuleux quant à ce qu’il représente concrètement et quels procédés y sont exactement liés. La sorcellerie est la pratique d’actes magiques, seul ou en groupe, par divers supports et dans divers lieux. Au-delà du caractère sacré, mystique et énergétique, les traditions sur lesquelles se fondent celle-ci ont aussi un impact important d’un point de vue psycho-social et culturel. Permettant la libération et la reprise du pouvoir personnel, les arts occultes reprennent une place importante dans la société.
Être sorcier et sorcière – La sorcellerie moderne, qu’est-ce que c’est ?
La sorcellerie moderne, tout comme la « traditionnelle » s’inscrit sous diverses formes. Que ce soit la pratique rituelle, l’harmonisation avec la nature et ses cycles, la confection d’amulettes, d’élixirs, la divination ou la pratique de soins non conventionnels. Les profils varient selon l’affinité de chacun et surtout selon ses intérêts. On retrouve de plus en plus de nouvelles dénominations comme « sorcière verte » ou « sorcière éclectique ». Ces courants « New Age » peuvent faire sourire certains occultistes et pourtant, compte tenu de l’époque dans laquelle nous vivons, est-ce si étonnant ? La magie d’internet et les sources physiques plus faciles d’accès apportent un flot inégalable d’informations, contrairement à l’époque de nos aïeuls. Cela implique donc une ouverture sur d’autres traditions que celles de nos terres, dont la majeure partie ne nous est malheureusement pas parvenue en raison de la discrétion dont il fallait faire preuve à une époque. Certains secrets sont encore détenus par quelques pratiquants, qui les gardent précieusement pour les apprentis qu’ils auront sélectionné.
Cela implique que la sorcellerie moderne se base sur les connaissances et recherches des générations précédentes que l’on retrouve dans les ouvrages ou encore, par chance pour certains, directement de traditions familiales ou régionales, tout en s’adaptant aux progrès technologiques. Certains de ces progrès facilitent grandement les choses, comme les cuisinières à gaz ou électriques, internet ou les déplacements motorisés. Pourtant, certains d’entre eux apportent également leur lot de mauvais points, notamment internet qui pullule d’informations autant vraies et qu’erronées. Soyez prudent dans vos lectures et croisez vos sources pour être certain de ne pas tomber dans le farfelus !
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Les fondements et les pratiques
Mais concrètement, sur quoi se fondent exactement les sorciers et sorcières modernes ? Les anciennes traditions ont creusé le chemin des pratiques actuelles. On peut voir une dominance importante de la Wicca chez les occidentaux, religion mise en place par Gardner qui y a mixé les croyances nordiques, celtes et gréco-romaines en y additionnant le chamanisme européen ainsi que le druidisme. On retrouve également des pratiquants du luciférisme, de l’hellénisme, du vaudou, du hoodoo, des pratiques égyptiennes, des hindouistes et bien d’autres encore, bien qu’ils soient minoritaires en Europe. La connaissance des plantes, des encens, des cycles de la nature et les astres ont une place importante dans la pratique. Ils font partie de ce que l’on considère comme des bases avant toute manipulation des énergies et tout lien avec une ou plusieurs déités. Pourtant, dans certaines pratiques, certains aspects ne sont pas nécessaires. La divination par exemple, est un art qui se focalise sur la connexion aux différents mondes et donc sur sa capacité à percevoir ce qui est caché. Pour cela, nul besoin de se baser sur les phases de la lune (bien que certaines périodes facilitent l’exercice) ou encore de connaître les plantes. Concrètement, les pratiques varient en fonction du courant dans lequel elles s’inscrivent. Un druide aura une ligne directrice différente d’un luciférien ou encore d’un chaman. Chaque tradition, chaque courant possède ses codes, sa philosophie, bien que lorsque l’on y regarde de plus près, beaucoup d’éléments convergent, comme le suivi des cycles naturels et des astres.
Être sorcier et sorcière – Sur quoi repose tout cela ?
Alors nous pouvons nous demander :
« Être sorcier ou sorcière en 2023, ça repose sur quoi ? »
À vrai dire, cette réémergence repose sur de multiples facteurs entremêlés entre psyché humaine et contexte socio-culturel. La figure de la sorcière n’a pas fini de faire parler d’elle par la pluralité de sa nature. L’image de la sorcière a été fortement imprégnée au Moyen-âge par le fantasme d’une société basée sur le patriarcat. Le rôle de tentatrice et de porteuse du Péché originel dans la bible a fait de la femme le bouc émissaire d’une société bouleversée par divers évènements terribles (épidémies, guerres etc.).
La femme, pourtant plurielle, a durant l’Histoire, souvent été en proie à ce genre de dérives.
L’inoubliable Chasse aux sorcières en a été la démonstration. Les victimes de celle-ci étaient en majorité de sexe féminin et dont le profil dérangeait les mœurs et coutumes de l’époque.
Il pouvait s’agir de veuves, de femmes célibataires, de guérisseuses etc. Autrement dit, des profils de femmes qui n’étaient pas obligatoirement sous l’égide d’un homme, chose rare en ces temps.
Aujourd’hui, la volonté de faire valoir son identité de sorcière revient à se réconcilier avec ces mémoires et de faire valoir sa différence auprès de la communauté, mais aussi de s’écarter de la norme en explorant des domaines censés être cachés du sens commun.
Le désir de s’affranchir de la morale dictée par la religion et de vivre une spiritualité décomplexée et surtout hors du carcan du dogme se fait sentir à travers les adeptes de ce mode de vie.
« Witchy lifestyle », ou comment se reconnecter à soi.
Le développement personnel est en première ligne dans ce domaine, et faire un pas dans la sorcellerie moderne se voit souvent vécu comme un parcours initiatique. En effet, opérer en tant que « sorcière », consiste premièrement à puiser dans ses ressources intérieures en se familiarisant avec des savoirs considérés comme occultes, en d’autres termes inconnus du commun des mortels.
Cet apprentissage consiste la plupart du temps à se définir en tant qu’individu en s’appuyant sur des pratiques telles que l’astrologie, la numérologie et la cartomancie ayant pour but de se déterminer puis d’explorer des horizons intérieurs insoupçonnés des profanes.
L’harmonisation avec les cycles de la Nature, l’interprétation des symboles, la connaissance des plantes sont de merveilleux moyens pour retrouver conscience des forces subtiles qui nous entourent et par la même occasion de prendre conscience de son pouvoir personnel et de sa place dans l’univers.
Être sorcier et sorcière – Qu’en penser ?
Le sujet est vaste et nous retiendrons ceci ; qu’importe le courant dans lequel vous évoluez, appropriez-vous les outils qui vous sont fournis pour expérimenter une spiritualité au plus proche de vous-même. L’essentiel est de ne pas vous perdre et de garder un esprit critique sur ce qui vous est présenté. La sorcellerie moderne est un point d’ancrage dans la reprise de son pouvoir personnel et de l’affranchissement des normes sociétales. De ce fait, ce cheminement pourrait bien être un pilier dans l’affirmation de soi, de son originalité, de sa personnalité et de sa spiritualité.
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