Qu’est ce que le kensho ?
Le kensho (littéralement « voir la Nature » en japonais) désigne l’éveil préliminaire au satori dans la tradition bouddhiste zen japonaise. Voir un de nos articles sur le satori pour en savoir plus !
Il désigne le fait de voir sa nature véritable, son essence. Le kensho précède l’état de satori qu’est l’éveil parfait de Bouddha.
Il est difficile de définir ce qu’est le kensho au risque de le dénaturer de sa véritable essence mais cet article s’y attèlera néanmoins pour faciliter votre compréhension du concept !
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L’élément caractéristique du Kensho est la soudaine disparition du ‘moi’, abolissant de ce fait la dualité sujet-objet. Le sujet qui était identifié à son corps et à ses pensées se fond dans la conscience primordiale, dans cet ‘esprit qui ne repose sur rien’ dont parle abondamment le Soutra de l’Estrade. Cette nature est à la fois vide et lumineuse. On la compare ainsi à un miroir dont l’essence est vide et la fonction lumineuse dans sa capacité de réfléchir ou de manifester les phénomènes. Essence et fonction sont toutefois aussi indissociables que la lampe et sa lumière.
Les objets des sens et les pensées ne deviennent que des halos lumineux qui sont de passage dans notre esprit. Nous avons réussi à nous en détacher complètement, elles revêtent donc une dimension quasi-onirique comme si elles ne faisaient plus partie de notre réalité. Nous avons fait un avec ce qui nous entoure (la Nature) et notre nature essentielle (notre moi).
Nous pouvons associer ces deux concepts à une image. Prenons l’exemple d’un enfant qui apprend à marcher. Au début il fournira de nombreux efforts pour se tenir debout ou en équilibre puis il tombe (kensho), le fait qu’il arrive enfin à marcher complètement s’apparente au satori. Vous l’avez sans doute remarqué lors de vos séances de méditation. Au début il est difficile de se concentrer, de ne pas se laisser influencer par des pensées parasites. Du coup vous « tombez et vous vous relevez ».
Comment atteindre cet état d’éveil préliminaire – kensho ?
Tout ce que vous avez à faire, c’est vider votre esprit de la notion trompeuse de « moi » et d’« autrui ». Beaucoup ont atteint l’illumination en écoutant simplement le son d’une cloche ou quelque autre bruit. D’ordinaire, quand vous entendez une cloche sonner, vous pensez, consciemment ou non : « J’entends une cloche. » Trois choses sont impliquées dans cette pensée : moi, une cloche et le fait d’entendre. Mais lorsque l’esprit est mûr, c’est-à-dire libéré de toute pensée discursive,il n’y a plus que le son de la cloche. Voilà ce qu’est le kensho
Il en va de même pour la nature par exemple. Prenez une fleur. Admirez ses pétales, sa couleur, humez son parfum. D’un point de vue extérieur à vous, vous la trouvez belle. Mais le kensho c’est plus que cela. On part d’un simple « je comprends » de la conscience à l’illumination qui vous fait sentir les fleurs comme faisant partie de vous même. Il est en effet important de rappeler que dans les dimensions supérieures, tout est un, tout est unité comme faisant partie d’un Tout suprême. Le kensho reproduit cette sensation. Vous ne faites qu’un avec ce qui vous entoure. Les autres, les animaux, les arbres, les fleurs, les rivières. Peut être les écoutez vous davantage, vous leur accordez plus d’importance, vous faites attention à leur message intrinsèque. Un chaman amérindien disait lorsqu’il voyait une carpe sortir de l’eau « tiens peut être qu’elle a quelque chose à nous dire ». Cela peut sembler fou, mais voilà tout le principe de l’illumination bouddhiste. C’est être éveillé à soi et au monde autour de soi.
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