Pachamama, une divinité majeure dans la culture pré-inca
La Pachamama est une déesse liée à la fertilité de la terre, son nom signifiant terre-mère. Elle est une divinité majeure dans la culture pré-inca. La colonisation espagnole l’a reléguée au second plan et a été remplacé par l’image de la Sainte Vierge. Cependant, les régions les plus rurales continuent de célébrer cette déesse par des offrandes. Pachamama est considérée comme un être humain à part entière.
Pachamama, déesse de la terre andine
La Pachamama est sans aucun doute, la plus vénérée des divinités dans la culture des peuples andins. Elle est à la fois crainte et idolâtrée. La légende dit qu’elle est à la base du monde animal, végétal et minéral. Elle est la déesse de la montagne et les rituels pratiqués en son honneur ont lieu sur les points culminants de chaque village. Pachamama incarne la fertilité, l’abondance et la générosité. Divinité sans temple, ses adeptes affirment qu’elle est un temple à elle toute seule. Elle est honorée en tous lieux pour chacun des dons qu’elle fait à l’humanité.
Pachamama est célébrée chaque année au mois d’août au travers d’une tradition ancestrale où le christianisme, en raison de la colonisation espagnole, s’invite aux festivités. Célébrer Pachamama est un acte consistant à la remercier des offrandes que la terre a octroyé aux hommes.
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Le rituel de Pachamama
La tradition impose de creuser un trou nommé la boca (la bouche), pour y déverser toutes les offrandes. Cette cavité représente un canal rejoignant le centre de la terre. Une fois la boca creusée, les hommes y déposent des minéraux et des végétaux. Ils allument un feu pour purifier l’air et chasser les mauvais esprits. Certains fument des cigares qu’ils déposent au bord du trou. Dans ce cas, toute personne présente doit tirer une bouffée pour être en communion avec Pachamama. L’influence chrétienne a apporté certains rituels comme celui de verser de l’eau bénite au centre du creux. Les hommes s’agenouillent et offre à Pachamama de la bière de maïs. Vient ensuite l’heure pour chacun des hommes et femmes présents de remblayer la boca. La cérémonie se termine par des chants, des danses et des louanges prononcés en l’honneur.
Une tradition qui se perpétue au fil des siècles
Une déesse omniprésente dans toutes les couches de la société andine. Dans les métropoles il est facile de trouver des yataris (des prêtres) honorant Pachamama en pratiquant ces rituels ancestraux. Dans la région du lac Titicaca, on place un fœtus de lama dans les fondations d’un immeuble pour apporter la prospérité et chasser les mauvais esprits.
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