La philosophie du bonsaï : pour cultiver son « je » à travers un arbre
Contrairement à ce que dit la croyance populaire, le bonsaï ne puise pas son origine au Japon mais en Chine. Ce sont pourtant bien les Japonais qui l’ont popularisé et qui en ont fait un courant de pensée, basé sur la contemplation du monde et la méditation sur les phénomènes naturels. Les croyances autour du bonsaï vont en effet bien au-delà de son sens esthétique : l’idée de faire rentrer la nature dans la maison a, dans beaucoup de cultures, une signification liée à la spiritualité.
Dans la philosophie du bonsaï, le concept bonsai-do, qui signifie le chemin vers le « je » à travers le développement de cet arbuste, accorde une importance toute particulière au dévouement, à la persévérance, à l’humilité, à la discipline et à la détermination.
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Les bienfaits de la philosophie du bonsaï
Saviez-vous que prendre soin d’un bonsaï peut vous procurer de nombreux bienfaits ? La philosophie du bonsaï s’appuie sur la bonne circulation de l’énergie pendant l’exercice de concentration mentale, qui entraîne des bénéfices certains : respect de la vie, patience lorsque l’on prend soin du bonsaï et qu’on le regarde pousser, concentration pendant les soins, etc. Ce sont autant de qualités que l’on développe au contact d’un bonsaï, et qui apportent les meilleures conditions possibles pour développer la paix intérieure.
La philosophie du bonsaï est une forme d’art qui provient d’une ancienne pratique horticole chinoise. Repensée pour répondre aux enseignements bouddhiques, elle a été fondée il y a plus de mille ans avec, comme objectif, la création d’une représentation miniaturisée, et réaliste, de la nature en utilisant la forme d’un arbre.
Au Japon, le bonsaï possède diverses significations. Il est un symbole de paix, d’équilibre, de patience et d’harmonie, c’est pourquoi en recevoir un en cadeau est un grand honneur. Si vous rêvez que vous arrosez un bonsaï, cela signifie que vous comprenez les expériences, mêmes difficiles, que vous avez vécues et que vous en tirez les enseignements nécessaires. C’est un signe de résilience et de détermination.
D’où vient cette tradition ?
Lorsque la pratique de la miniaturisation fut introduite au Japon, les moines cultivaient de petits arbres dans des pots et les installaient dans les temples. Peu à peu, des techniques ont été mises au point et le bonsaï a gagné en popularité autour du XIIe siècle, jusqu’à devenir l’arbre de référence pour la miniaturisation. Cet art a ensuite dépassé les frontières du Japon pour séduire d’autres pays, tels que le Brésil où les premiers immigrants japonais s’adonnèrent à la miniaturisation en utilisant des plantes indigènes brésiliennes.
Aujourd’hui, l’art du bonsaï est toujours très populaire, et ce jusqu’en Occident. Il se cultive en pot ou en petit récipient, ce qui lui donne sa forme miniature : le terme « bonsaï » signifie d’ailleurs « planté sur un plateau ». Les plants utilisés pour faire des bonsaï sont ceux d’arbres matures, mais les branches et feuilles sont miniaturisées grâce à un ensemble de techniques et à travers l’utilisation d’attaches métalliques. Le bonsaï est considéré comme une expression artistique de la nature. Son degré de beauté dépend du soin apporté par celui qui le cultive.
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Que faut-il savoir sur le bonsaï avant d’en acheter un ?
Nous insistons sur le fait que les bonsaïs ne sont pas des plantes génétiquement modifiées : ils sont de petite taille car ils sont taillés et façonnés d’une certaine façon. Par conséquent, tous les arbres peuvent être cultivés de manière à devenir un bonsaï. Les bonsaïs sont par ailleurs classés selon leur taille, selon la classification suivante :
- Keshitsubo : 3 à 8 cm
- Shito : 5 à 10 cm
- Mame : 5 à 15 cm
- Shohin : 13 à 20 cm
- Komono : 15 à 25 cm
- Katade-mochi : 25 à 46 cm
- Chumono / Chiu : 141 à 91 cm
- Omono / Dai : 76 à 122 cm
- Hachi- uye : 102-152 cm
- Impérial : 152-203 cm
A savoir que certains ne classent pas uniquement les bonsaïs selon leur taille, mais également en fonction de leur style, à savoir :
- Chokan : style bonsaï debout formel, ce qui signifie que l’arbre a un tronc droit dont l’épaisseur diminue de bas en haut. Les branches sont symétriques et équilibrées.
- Moyogi : style bonsaï debout informel, avec un tronc sinueux, qui part dans plus d’une direction à mesure qu’il pousse vers le sommet. Ce bonsaï plein d’élégance doit donner l’impression d’un mouvement gracieux.
- Shakan : style bonsaï incliné, dont le tronc est droit ou légèrement sinueux et penché dans un sens.
- Kengai : style en cascade, le bonsaï sort du pot puis redescend vers la base et au-delà du bord.
- Han-kengai : style semi-cascade, similaire au style kengai mais le bonsaï ne descend pas au-delà du pot.
- Fukinagashi : qui signifie « poussé par le vent », le tronc et les branches sont inclinés d’un côté comme s’ils avaient été façonnés par le vent.
Comment choisir son bonsaï et en prendre soin ?
La philosophie du bonsaï n’impose pas de style particulier : chacun est libre d’opter pour le style et la taille de son choix. L’essentiel est d’être capable d’en prendre soin. Il est judicieux de demander conseil au vendeur pour faire le choix le plus approprié selon vos besoins. L’avantage du bonsaï est qu’il n’y a pas besoin d’avoir beaucoup de place chez soi, ce qui est parfait pour ceux qui habitant en appartement ou ne possèdent pas de jardin ! Sachez en tout cas que votre bonsaï doit être dans un pot en céramique ou en ciment, les pots en plastique ne sont pas recommandés car ils chauffent la racine de l’arbre. Ayez cela à l’esprit au moment de l’achat de votre bonsaï.
Un bonsaï en intérieur doit être placé près de la fenêtre, où il reçoit la lumière naturelle. Avant de vous occuper de votre bonsaï, prenez une respiration profonde afin de faire le vide et de vous débarrasser de vos pensées. Concentrez-vous sur votre tâche et ne pensez à rien d’autre, c’est le principe de base de la philosophie du bonsaï. Lorsque la terre est sèche, et uniquement lorsqu’elle est sèche, il faut arroser votre bonsaï. Pensez à le tailler une fois par mois, en suivant les instructions du vendeur ou de l’horticulteur en fonction du style que vous souhaitez obtenir. Il faut enfin le fertiliser tous les 15 jours en automne et au printemps, et une fois par mois en été et en hiver. Des feuilles bien vertes et un tronc ferme sont indicateurs d’un bonsaï en bonne santé.
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