La thérapie comportementale dialectique pour mieux gérer ses émotions
A l’origine, la thérapie comportementale dialectique était utilisée pour les patients souffrant d’un trouble de la personnalité, qui ne disposent pas des outils nécessaires pour gérer les changements extrêmes de leurs émotions. Le but de cette technique : aider ceux qui en ont besoin à apprendre à mieux gérer leurs émotions, à améliorer leurs compétences sociales et à ne plus avoir de pensées suicidaires. Voici comment se déroulent les sessions.
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Qu’est-ce que la thérapie comportementale dialectique ?
S’il est vrai que la thérapie comportementale dialectique a été créée pour venir en aide aux personnes souffrant d’un trouble de la personnalité limite, elle est aujourd’hui utilisée sur des patients souffrant de diverses pathologies, tels que les troubles alimentaires, les tendances suicidaires ou les addictions.
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Ces problèmes peuvent évidemment toucher les personnes souffrant d’un trouble de la personnalité, mais ils ne se limitent pas à celles-ci. Plus qu’une méthode, la thérapie comportementale dialectique est une stratégie en plusieurs étapes visant à soigner les comportements suicidaires ou parasuicidaires.
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Etape 1 : établir des objectifs
La première étape de la thérapie comportementale dialectique consiste à fixer les objectifs suivants avec le patient :
– Réduire les comportements suicidaires ;
– Réduire les comportements qui interfèrent avec la thérapie ;
– Réduire les comportements qui interfèrent avec une bonne qualité de vie ;
– Promouvoir les compétences internes.Cette étape permet de poser les bases pour la suite. L’idée est de déterminer ce qui motive les envies suicidaires et de parvenir à les enrayer, en éliminant ou en réduisant leur source. Il est également important de s’assurer que le patient ne va pas abandonner la thérapie et continuera à participer aux sessions à venir. Il faut par conséquent surveiller et éviter plusieurs comportements, tels que :
– Rester isolé pendant la session ;
– Refuser de faire le travail nécessaire pour avancer ;
– Mentir ;
– Refuser de parler ;
– Garder une distance émotionnelle avec le thérapeute. -
Etape 2 : réduction du stress post-traumatique
Il est maintenant temps de confronter les raisons qui poussent le patient à avoir des comportements suicidaires ou parasuicidaires. Bien souvent, le patient décrira une situation de traumatisme – telle qu’une agression sexuelle – et fera le travail pour la synthétiser et l’accepter.
Toutefois, il est important de garder à l’esprit que le stress et les traumatismes responsables des envies suicidaires ne doivent pas être les seules choses à confronter lors de ces sessions. La conversation ne doit pas porter uniquement sur les événements traumatisants.
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Etape 3 : résoudre les problèmes
La dernière étape consiste à aider le patient à reprendre confiance pour lui permettre de voler de ses propres ailes. Il est évident que cette étape doit se dérouler de manière progressive : lorsque l’on ne donne plus le sein à un bébé, on ne passe pas directement à une nourriture solide ! C’est le même principe ici.
Le thérapeute doit renforcer les comportements du patient indiquant qu’il reprend confiance. Ce processus permettra à la personne participant à la thérapie de concevoir ses émotions, ses opinions et ses actions comme valides. Peu à peu, elle pourra de nouveau faire face aux situations de la vie de manière indépendante.
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