Y a-t-il un salut ? Comment sauver mon âme ?

Ceux qui s’intéressent à la spiritualité comme à la religion le savent : le salut est un thème récurrent. Selon les doctrines, croire en la mauvaise religion enlève toute chance de rédemption et entraînera le châtiment éternel. Se faire refuser le paradis est une peur commune à tous les hommes, c’est cela qui nous fait pousser la porte des églises, des mosquées, des synagogues… Mais la vérité est plus complexe (et plus nuancée) que cela, et chacun est en droit de se poser les questions suivantes : y a-t-il un salut ? Si oui, comment y accéder ?

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L’enfer existe-t-il vraiment ?

Premier point à intégrer, pour ceux qui se posent régulièrement la question « y a-t-il un salut » : toutes les religions n’intègrent pas l’idée d’un enfer, qui se place en opposition au salut. Il s’agit en réalité d’une conception très chrétienne. Dans toutes les religions traditionnelles issues du christianisme, on accepte effectivement l’idée d’un lieu où l’on se retrouve pour l’éternité suite au châtiment divin. A l’inverse, dans la cosmologie bouddhiste, l’ »enfer » est peuplé d’êtres qui parviennent à s’en échapper dès que le mauvais karma qui les a conduit là-bas est rectifié. Ainsi, le concept de salut bouddhiste est très différence de celui de l’église chrétienne.

Cependant, ne pas croire en l’enfer tel qu’il est conceptualisé dans la religion chrétienne n’est pas une raison pour répudier les enseignements catholiques, notamment ceux professés par Jésus. Si la Bible est effectivement un livre sacré, d’une extrême importance, cela ne signifie pas qu’il faut prendre à la lettre la totalité de son contenu. En intégrer l’idée générale tout en parvenant à se libérer des dogmes religieux est le secret pour l’expansion de la conscience.

Quelques pistes de réflexion

Y a-t-il un salut, qui nous permettrait d’échapper à l’enfer ? En réalité, les choses sont plus compliquées que cela. Voici quelques questions à se poser pour se faire une idée :

• Comment un Dieu miséricordieux et dont l’amour est inconditionnel peut-il donner le châtiment de l’enfer éternel à un individu simplement parce que celui-ci croit à une autre religion ?
• Dieu aurait-il vraiment envoyé un sauveur à une partie des hommes, laissant les autres (les bouddhistes, les hindouistes et les non-croyants) livrés à eux-mêmes et privés de paradis ?
• Quel sens y aurait-il à l’existence d’un Dieu qui ne pardonne pas les erreurs et condamne ceux qu’il aime inconditionnellement ?

Toutes ces questions mettent en lumière les lacunes liées à l’enfer tel qu’il est décrit dans la christianisme. Chacun devrait avoir le droit de réparer ses erreurs, et le droit de croire en la religion qu’il souhaite sans se voir punir du châtiment ultime : l’enfer éternel. D’autant que pour certains, faire des dons à l’église offrirait une plus grande chance de sauver son âme, ce qui confère à l’argent un statut qu’il est inconcevable de lui donner.

Y a-t-il un salut dans la religion ou ailleurs ?

Dans le christianisme, le concept de salut est intimement lié à celui de la fin des temps. C’est un événement qui hante les humains depuis toujours, une tragédie que l’on attend mais qui ne s’est toujours pas produit. Cet apocalypse, dans la religion chrétienne, tirera les morts de leur sommeil et, selon leur conduite pendant leur vivant, ils seront sauvés ou condamnés. C’est à ce moment précis que le salut serait donné.

Mais ce concept semble erroné lorsque l’on pense au fait que les esprits des morts se manifestent, comme le prouvent les nombreux phénomènes spirituels, ce qui signifie qu’ils ne sont pas endormis. L’idée du salut ne peut donc pas être liée à celle de la fin des temps. Pour vraiment comprendre le salut, il faut penser différemment, hors du cadre imposé par la religion.

Le seuil dans la religion bouddhiste

Le fait qu’il n’y ait pas d’enfer traditionnel, avec des flammes et gouvernée par une créature à cornes et queue pointue, ne signifie pas qu’il n’existe pas de châtiment pour les individus qui commettent des péchés. Le seuil, qui est plus ou moins l’équivalent de l’enfer dans le bouddhisme, est un endroit terrible, mais il n’est pas éternel. C’est un lieu de passage, où demeurent les esprits hypnotisés par le mal et par l’illusion de la matière. Ils parviennent à se libérer lorsqu’ils perçoivent la lumière et reprennent ensuite leur évolution.

Le seuil n’est pas un endroit à part, il s’agit d’une dimension qui coexiste avec notre monde matériel. C’est une densité de matière plus subtiles, que seuls les médiums peuvent percevoir. L’autre chose à savoir concernant le bouddhisme, est que le seuil n’est pas la seule dimension subtile qui existe : il en existe un certain nombre, et chacun d’entre nous se trouve dans celle qui correspond à notre évolution spirituelle, en fonction de nos actions.

Lorsque nous nous réincarnons, notre vibration spirituelle et notre degré d’évolution dictent où nous allons. Autrement dit, chacun de nous se construit son propre paradis ou son propre enfer en fonction de nos actions. La religion que nous pratiquons ne fait pas partie des critères servant à mesurer notre évolution. Les bons Chrétiens tout comme les bons athées seront très bien accueillis dans l’astral !

Choisir la lumière pour sauver son âme

La question « y a-t-il un salut » mérite donc d’être nuancée. L’idée principale reste en tout cas que les âmes qui seront sauvées sont celles qui ont choisi la lumière tout au long de leur vie. Seules vos attitudes vous permettront d’aller au paradis et d’éviter l’enfer (quelle que soit la vision que vous ayez du paradis et de l’enfer).

Veillez à choisir l’humilité plutôt que l’arrogance, le pardon plutôt que la vanité, l’union et l’empathie plutôt que l’égoïsme et la destruction. Pratiquez l’art de la bienveillance, essayez de faire le bien autour de vous et faites toujours preuve de compassion. En ayant des vraies valeurs, vous vous comporterez de la meilleure manière possible et votre âme évoluera progressivement vers la lumière. La manière dont nous choisissons de vivre et dont nous traitons les autres en dit beaucoup plus sur notre véritable valeur que la religion en laquelle nous croyons.

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